Saviez-vous que l’énergie solaire est constamment emmagasinée sous forme de calories dans le sol ? Grâce à cela, la température en sous-sol reste constante tout au long de l’année, même à faible profondeur et malgré les conditions environnementales extérieures. On estime d’ailleurs qu’entre 120 et 150 mètres de profondeur, la température atteint 15 à 18 °C ! Dans le milieu résidentiel, la géothermie permet la récupération de ces calories. Objectif ? La production de chauffage, d’ECS, mais aussi de rafraîchissement ou de climatisation de l’habitat, le tout sans recours aux énergies fossiles.
Point chiffres
Dans le monde, on estime à 60 milliards de tonnes équivalent pétrole (tep) l’étendue des ressources géothermiques connues et à plus de 700 milliards le potentiel estimé. C’est considérable !
Réduire sa consommation énergétique grâce à la géothermie de faible profondeur, c’est possible. Voici quelques détails à ce sujet.
La géothermie résidentielle, comment ça marche ?
On parle de géothermie superficielle (résidentielle) par opposition à la géothermie profonde ou très profonde, lesquelles pompent les calories présentes entre 400 mètres et 6 000 mètres de profondeur ! Ces dernières sont propres à des usages de grande ampleur, relatifs aux réseaux de chaleur urbains ou encore aux activités agricoles et industrielles…
L’objectif de la géothermie en habitat individuel ? Valoriser l’énergie du sous-sol peu profond grâce à un réseau de sondes et de capteurs enterrés, couplés à une pompe à chaleur (PAC).
Vous pensez à installer un système géothermique ou vous questionnez sur la faisabilité de ce projet ? Voici le principal choix que vous aurez à effectuer.
Choisir le type de forage : vertical, horizontal, sur nappe phréatique ?
Le captage vertical peut entraîner un forage allant jusqu’à 200 mètres de profondeur ! Les calories présentes dans l’eau servent alors à réchauffer l’eau glycolée contenue dans les sondes formant un U. C’est la méthode géothermique la plus efficace mais aussi la plus coûteuse.
Dans le cas d’un captage horizontal, de multiples capteurs en polyéthylène sont enterrés juste sous la surface du terrain (60 cm à 1,2 mètres). Le liquide contenu dans les tubes se réchauffe au contact de la terre puis remonte à la surface. La chaleur ainsi transportée n’étant pas suffisante pour rejoindre le circuit de chauffage central, le liquide est d’abord traité au sein de la PAC avant de pouvoir alimenter les émetteurs à chaleur douce présents dans l’habitation, un processus similaire dans sa globalité à celui du captage vertical.
Enfin, le dernier type de géothermie repose sur la présence d’un aquifère (nappe phréatique) en profondeur de votre terrain. Deux forages sont alors prévus : l’un pour capter les calories de l’eau, l’autre pour rejeter l’eau à son milieu naturel, le second puits étant généralement situé assez loin du premier et non pas directement sur la nappe pour ne pas perturber l’équilibre thermique de l’eau.
La géothermie, pour qui ?
Si l’énergie géothermique peut être utilisée quel que soit le type de bâtiment, il n’en reste pas moins que son implémentation en construction est plus facile qu’une installation en rénovation, notamment dans le cas de captage horizontal. On estime effectivement qu’une superficie de terrain équivalente à 1,5 à 2 fois la superficie habitable doit être recouverte de capteurs. Le captage vertical, bien que plus profond, n’entraîne que peu de changements superficiels.
Réhabiliter l’installation de chauffage : opter pour de la chaleur douce
Plancher ou plafond chauffant, radiateurs basse température et/ou à inertie, ventilo-convecteurs… tous ces équipements thermiques particulièrement performants ont un point commun : ils sont à chaleur douce. Autrement dit, le circuit de chauffage les alimentant est chauffé entre 30 et 50°C seulement contre jusqu’à 90°C d’ordinaire ! Indépendamment de la géothermie, installer de tels appareils de chauffage vous permettra d’ores et déjà de réaliser un paquet d’économies d’énergie.
Les émetteurs à chaleur douce sont les seuls appareils compatibles avec l’usage d’une pompe à chaleur géothermique, tout simplement pour assurer un fonctionnement optimal de l’appareil. Une PAC géothermique ne peut techniquement pas réchauffer le fluide calorifique à hauteur suffisante pour alimenter d’anciens convecteurs standards… Pensez-y !
Géothermie et économies d’énergie : qu’en est-il vraiment ?
Nous venons déjà d’évoquer en partie ce sujet à travers la question des émetteurs de chaleur. Pour ce qui est de l’utilisation de la géothermie en elle-même, on estime qu’une PAC géothermique produit environ 4,5 à 5 kWh d’énergie pour 1 kWh consommé pour son fonctionnement. Si nous partons du principe que votre profil de consommateur n’évolue pas, vous pouvez donc espérer diviser votre facture énergétique par 4 après l’installation d’un tel équipement.
L’acquisition quant à elle, est indemnisable au titre des différents dispositifs de l’Etat.
