L’arrivée de l’année 2026 marque un tournant majeur pour le secteur énergétique en France. Avec la fin de l’ARENH, un dispositif instauré il y a plus d’une décennie, les règles du jeu changent radicalement. Les prix de l’électricité devraient augmenter, car les fournisseurs paieront l’énergie nucléaire au prix du marché, estimé autour de 70 €/MWh. Les ménages pourraient voir leur facture grimper de 15 à 20 %, selon le niveau de régulation maintenu par l’État.
Comprendre la fin de l’ARENH et ses enjeux
Pendant de nombreuses années, l’ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) a permis aux fournisseurs alternatifs d’acheter une partie de leur électricité à un prix fixé. Ce mécanisme obligeait le fournisseur public à vendre une quantité définie d’électricité nucléaire à tarif avantageux, ce qui contribuait à limiter la hausse des prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises.
À partir de 2026, cet accès disparaît, provoquant une réorganisation profonde du secteur. Beaucoup se demandent comment cette évolution va influer sur les factures d’électricité. La réponse dépendra autant des nouvelles mesures mises en place que des conditions économiques générales et du coût de production de l’électricité.
Quelles conséquences attendre sur les prix du marché ?
L’arrêt programmé de l’ARENH fait naître de nombreuses incertitudes concernant les tarifs réglementés (trve) et surtout le passage à des prix du marché potentiellement plus élevés. Jusqu’à présent, l’accès à une électricité nucléaire compétitive permettait de limiter les fluctuations lors de pics de demande ou de crises énergétiques.
Désormais, comparer les offres devient essentiel afin d’anticiper au mieux l’évolution des factures, notamment en prenant le temps de découvrir le comparateur pour trouver le bon prix du KWH. Sans ce filet de sécurité, le marché devra probablement s’adapter avec des dispositifs inédits, souvent évoqués sous le nom de nouveaux dispositifs après l’ARENH, comme le volume nucléaire unique (vnu). Leur efficacité à stabiliser les coûts reste à démontrer, notamment dans un contexte européen caractérisé par une grande volatilité.

La hausse des prix de l’électricité est-elle inévitable ?
Certains analystes estiment que le retrait de l’arenh pourrait entraîner une hausse notable des prix de l’électricité. Si l’on observe les tendances récentes et la structure actuelle des coûts, tout semble indiquer une facture d’électricité plus lourde pour une large portion des foyers dès 2026.
Face à la disparition d’un tarif plafonné, les variations des prix du marché influenceront directement les offres proposées par les différents fournisseurs. Cela pourrait amener certains consommateurs à revoir leurs contrats ou à chercher des alternatives tarifaires mieux adaptées.
Le poids du coût de production de l’électricité
Le coût de production de l’électricité, jusque-là relativement stable grâce au parc nucléaire historique, sera également revalorisé avec le nouveau cadre. Si les centrales doivent vendre leur production à un prix librement fixé selon le marché, cela induira plus de concurrence mais aussi des tarifs davantage alignés avec les réalités économiques du secteur.
Une telle évolution n’est pas sans risques, car elle expose aussi bien les fournisseurs que les consommateurs à une forte volatilité, dépendante à la fois du climat et des marchés mondiaux de l’énergie.
L’organisation du marché de l’électricité en 2026
La fin de l’ARENH va bouleverser l’organisation du marché de l’électricité français. De nouveaux dispositifs sont attendus pour canaliser la production nucléaire et offrir des volumes sécurisés — une manière de remplacer partiellement l’ancien système afin d’éviter toute explosion incontrôlée des tarifs réglementés (trve).
Des débats portent sur l’opportunité de mettre en place des volumes dédiés à la base, permettant d’assurer les besoins essentiels à un tarif plus prévisible, tandis que le reste de la production serait vendu sur le marché libre. Entre la protection des intérêts des usagers et la stimulation d’une vraie concurrence, trouver le bon équilibre demeure délicat.
L’impact sur les consommateurs
L’un des principaux enjeux concerne l’impact sur les consommateurs. La suppression progressive ou brutale des avantages liés à l’ARENH risque d’accentuer les disparités entre les profils de clients. Certains verront leurs factures d’électricité augmenter, tandis que ceux capables d’opter pour des offres dynamiques ou d’ajuster leur consommation pourraient mieux amortir ces hausses.
Par ailleurs, il faudra être plus vigilant face à la multitude d’options commerciales émergentes. L’information deviendra essentielle, chaque contrat pouvant dissimuler des modalités tarifaires différentes selon le moment de la souscription.
Vers quels nouveaux dispositifs après l’ARENH ?
Pour encadrer cette transition, plusieurs propositions circulent autour du concept de volume nucléaire unique (vnu), qui permettrait aux grands fournisseurs d’accéder à un quota à prix régulé avant de laisser le surplus évoluer librement sur le marché. Cette approche vise à garantir une certaine stabilité, au moins sur la part essentielle de la demande nationale.
D’autres pistes incluent le renforcement des outils de gestion collective comme les contrats long terme indexés sur les coûts réels de production de l’électricité. Il s’agit là d’un équilibre difficile à atteindre, combinant protection du consommateur et nécessité d’inciter à une adaptation permanente du secteur.
Quels points de vigilance pour comprendre la dynamique des prix en 2026 ?
Naviguer dans cette nouvelle organisation demande une attention particulière à divers éléments sources d’incertitude. Voici quelques facteurs clés à surveiller :
- L’évolution du prix du marché en l’absence d’une référence stable assurée par l’ARENH
- Les caractéristiques des nouveaux dispositifs après l’ARENH, incluant le détail des quotas et des modalités d’accès
- L’adaptation progressive des tarifs réglementés (trve) et les périodes de transition prévues
- Le rôle de l’État en cas de dérive trop marquée des factures d’électricité
- L’influence de facteurs extérieurs comme les conditions climatiques ou les importations énergétiques européennes
Chaque acteur du secteur ajustera sa stratégie en fonction de ces données, ce qui conditionnera au final la charge réelle supportée par les particuliers et les entreprises.
| Facteur | Effet attendu |
|---|---|
| Prix du marché | Possibilité d’augmentation sensible, selon la demande et l’offre disponible |
| Tarifs réglementés (trve) | Moins protégés, exposition accrue aux fluctuations |
| Nouveaux dispositifs type vnu | Tentation de stabiliser les coûts mais efficacité encore incertaine |
| Coût de production de l’électricité | Plus variable, corrélé à la stratégie industrielle de chaque producteur |
| Impact sur les consommateurs | Hausse possible des factures, diversité des offres concurrentielles grandissante |




