Repenser la ville via la mise en avant de « zones préférentielles de renaturation »
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Repenser la ville via la mise en avant de « zones préférentielles de renaturation »

L’artificialisation des sols est un véritable problème, aggravé par l’étalement urbain. Un décret publié au 28 décembre 2022 a précisé l’identification des zones préférentielles de renaturation pour la renaturation par la transformation de sols artificialisés en sols non artificialisée a été clarifiée. Voyons en quoi ces zones peuvent permettre de protéger la biodiversité urbaine.

Quelles sont les conséquences de l’artificialisation des sols en ville ?

En ville, les sols ont diverses utilisations, mais sont principalement utilisés pour la construction d’immeubles, de parkings ou encore de lignes de transports en commun. Ainsi, peu de place est réservée à la nature qui ne cesse de reculer dans les grandes métropoles.

L’artificialisation des sols entraine de nombreuses répercussions sur la biodiversité locale. En effet, à terme, les terres deviennent imperméables. À terme, cela a des effets désastreux sur la biodiversité et peut favoriser les inondations, ainsi que l’apparition d’îlots de chaleur urbains, entre autres.

La préservation des sols est donc particulièrement importante, surtout dans un contexte de changement climatique qui risque d’aggraver les canicules estivales ou les évènements climatiques dangereux (tempêtes, pluie torrentielles, etc.). La bétonisation excessive participe à rendre les centre-villes difficilement supportable lors des épisodes de grande chaleur.

Ainsi, les communes doivent agir pour limiter ces phénomènes. Cela passe notamment par la renaturation des sols grignotés petit à petit par le béton. D’où l’importance des « zones préférentielles de renaturation » prévues dans les plans d’urbanisme des collectivités locales.

Les « zones préférentielles de renaturation » : un moyen de lutter contre l’artificialisation

Les zones préférentielles de renaturation sont des espaces naturels qui ont été identifiés pour leur potentiel de renaturation écologique. Ces zones sont généralement des terrains ayant été affectés par des activités humaines telles que l’exploitation minière, l’agriculture intensive, l’aménagement urbain, la construction de routes, etc.

Les zones préférentielles de renaturation sont sélectionnées en fonction de leur potentiel de renaturation, c’est-à-dire leur capacité à restaurer des écosystèmes naturels et à favoriser la biodiversité. Elles sont également choisies pour leur valeur écologique, leur emplacement stratégique ou leur importance pour la conservation de la biodiversité.

Les projets de renaturation dans les zones préférentielles de renaturation peuvent inclure : la restauration des sols, la réintroduction d’espèces animales, la plantation d’arbres, la restauration des habitats naturels et la création de corridors écologiques pour promouvoir la dispersion des espèces.

L’article 197 de la loi Climat et Résilence prévoit que les orientations d’aménagement et de programmation (OAP) du Plan Local d’Urbanisme (PLU) peuvent désormais identifier ces zones et préciser les modalités de mise en œuvre des projets de désartificialisation et de renaturation dans ces secteurs.

Ce sont dans ces zones que les mesures de compensation en cas d’atteinte à la biodiversité doivent être mises en place. Cela revient à compenser les atteintes sur la biodiversité prévues par des travaux ou des ouvrages. Cela afin de viser un objectif d’absence de perte nette, ou même de gain de biodiversité durant toute la durée des travaux.

Elles ont donc une grande importance pour revitaliser les villes et de permettre aux communes d’identifier les zones dans laquelle la renaturalisation des sols est intéressante, à la fois pour la biodiversité, mais également pour remplir ses objectifs.